Holly Chang | Garden into Infinity

2025 | HOLLY CHANG
GARDEN INTO INFINITY
TORONTO
4 juil - 16 aug, 2025

Vernissage : Vendredi le 4 juillet, 18 h - 20 h



Holly Chang, Garden into Infinity, 2024, (détail / detail), Cyanotypes teintés aux noix et au thé noir, techniques de matelassage, textiles teints naturellement, dimensions variables.

Blouin Division a le plaisir de présenter l’exposition Garden into Infinity de Holly Chang, dans l’Espace Projet de Blouin Division Toronto.

« Garden into Infinity explore le jardinage, le catalogage et la couture comme moyens de traverser le deuil. Ce projet a été réalisé sur une période de cinq mois durant laquelle je traversais des vagues intenses de tristesse, de colère et de chagrin. J’ai vu dans le jardinage une façon de méditer sur mes émotions. Le jardin est devenu un miroir des cycles étant présents dans ma vie, une sorte de portail à travers lequel les observer. La vie et la mort s’y recyclent sans cesse, à l’infini, encore et encore. J’en suis venue à observer de manière obsessionnelle, ces schémas des plantes que j'avais volontairement enracinées dans la terre, et d’autres arrivées par elles-mêmes. Pourquoi hiérarchisons-nous certaines plantes et leur attribuons-nous des significations, et pas à d’autres ? Comment la vie de ces plantes peut-elle nourrir la mienne, et continuer à soutenir celle des autres plantes autour d’elles, alors qu’elles vivent, meurent, et que leurs particules réintègrent ces cycles ?

Les cyanotypes sont devenus un moyen de figer parfaitement cet instant, cette brève fenêtre avant que l’organisme ne se décompose rapidement pour retourner à la terre. Pendant cette saison du jardin, j’ai réalisé plus de 500 cyanotypes. Un album-souvenir, un fantôme de cette période. Une fois le jardin refermé, je me suis tournée vers le quilting comme cadre pour réimaginer ce temps. Comment ces images peuvent-elles se transformer autrement ? La courtepointe m’est apparue comme un plan de métamorphose, une manière de fusionner cette période en un cycle sans fin, où ces organismes auraient pu coexister, ou non, mais cohabitent désormais simultanément dans cet espace. Mon deuil est réimaginé comme quelque chose de doux, un objet destiné à la maison, quelque chose qui m’a causé de la douleur et qui devient maintenant une source de réconfort. » - Holly Chang